Bref compte rendu
Le colloque s’est ouvert, à l’initiative d’Yves Adriaenssens, par une minute de silence pour les victimes de toutes sortes d’accidents et de toutes sortes de violences.
Le Dr Adriaenssens a ensuite introduit le colloque en rappelant le contexte judiciaire :
Le système judiciaire est l’un des piliers qui symbolise la vérité, la justice, la diversité et l’égalité. En tant qu’expert judiciaire, nous faisons partie de cet appareil.
La recherche de la vérité a également connu une trajectoire philosophique. La vérité est une partie importante de notre vie quotidienne, la recherche de la vérité est le moteur de notre réflexion.
Quand il s’agit de vérité, l’homme est un être très influençable. Il suffit de regarder les biais que nous devons tous éviter. Notre cerveau nous fait parfois accepter des vérités illusoires. Kant a dit un jour que la vérité ou l’apparence ne sont pas dans l’objet en tant qu’il est perçu, mais dans le jugement de celui-ci en tant qu’il est pensé.
Le scientifique, mais aussi le juge, doit constamment être sur son qui vive pour aller biais et les préjugés inhérents.
Rendre justice à quelqu’un est l’une des actions les plus difficiles et les plus lourdes qu’une personne puisse accomplir. Celui qui rend la justice doit être conscient des nombreux pièges qui donnent lieu à l’erreur, ses propres défauts, sa propre structure de personnalité. Celle-ci pèse parfois sur leur décision. Un bon mélange de formalisme juridique et de réalisme est à la base d’une jurisprudence qui inspire confiance et dans laquelle l’intuition est un piège dangereux et évitable. Dans son raisonnement, le juge est confronté à une dualité, d’une part, un système de pensée plutôt primitif, rapide et ancien qui nécessite peu ou pas d’énergie. D’autre part, un processus cognitif dans lequel la raison prend le dessus et nécessite du temps et de l’énergie. Le tribunal doit être en mesure d’examiner de manière critique les informations présentées par les experts. C’est le jugement final qui doit être juste, et ce, sur la base d’un avis technique neutre et impartial.
Le temps où l’on acceptait sans critique un jugement au nom d’une expertise prétendue est révolu. Cela nécessite une formation continue de la part des experts, ce qui nous mène au thème d’aujourd’hui et au congrès d’aujourd’hui.
Sont successivement intervenus dans la salle plénière le vendredi 24 novembre :
Paul Ceux & Leen Pelsemacker, AG Insurance, sur les principes d’indemnisation des dommages | |
Joris Vranken, médecin spécialiste en médecine légale, sur la prévention des accidents de la route par l’application de l’article 42 de la loi sur la circulation routière. | |
Philippe Somja, expert en accidentologie routière, sur l’analyse de la mécanique des accidents de la route et de leurs impacts sur les occupants | |
Virginie Pirotte, Directrice Accompagnement des Victimes de la Route et Département d’Aptitude à la Conduite et Clarisse Rondia, Juriste -Accompagnement des Victimes de la Route sur le fonctionnement global et la proposition du DAC de mettre son expertise au service des acteurs judiciaires, notamment du médecin-expert désigné par le tribunal, en qualité de sapiteur | |
Adrianao Palao, responsable technique ADAS & AD (conduite autonome et assistée), sur Euro Ncap, le programme européen d’évaluation des nouvelles voitures | |
Prof. Nicolas Verhaert et Dr. Benjamin Verhaert, ORL KUL audiologie sur les traumatismes lies à l’oreille | |
Prof. Erik Debing, chef de service Chirurgie vasculaire UZBRUSSEL sur le diagnostic et traitement des lésions vasculaires iatrogènes | |
Maud Lepez, avocate au barreau de Paris et Sollicitor of England & Wales, sur une comparaison de l’expertise médicale en France et en Angleterre |
Atelier thématique sur le médecin conseil : figure clé du processus de règlement en droit commun par Leen PELSEMACKER – Manager Claims et Suzanne HENTZ – Groupleader RC/DC – AG
Insurance
Sont successivement intervenus dans la salle dans la salle plénière le vendredi 24 novembre après-midi :
Jean-Raymond Lemaire, Expert IT et co-responsable du projet Find an Expert II – Institut Européen de l’Expertise et de l’Expert – EEEI : vers une expertise Européenne | ||
Gerlant Vanberlaer, Pédiatre urgentiste membre du B-fast Team Belge sur l’organisation de la médecine de catastrophe | ||
Jean-Paul Langendries, pédiatre néonatologiste, sur l’accidentologie de l’être humain avant, pendant et peu après sa naissance | ||
Pascal Rousseau, directeur Prorienta, sur la réadaptation professionnelle des personnes en incapacité de travail | ||
Chris Dillen, professeur à l’université libre de Bruxelles, expert psychiatre, sur le stress post-traumatique | ||
Roch Menes, Docteur et chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, expert honoraire près la cour d’appel de Riom, sur l’évaluation du préjudice esthétique des blessures du visage | ||
Maître Quentin Alaluf, avocat sur la définition de l’accident de circulation | ||
Prof. Philippe Boxho, Professeur ordinaire à l’Université de Liège, Professeur de Médecine Légale, Criminalistique, Déontologie, Médecine d’expertise sur l’apport de la médecine légale à l’accidentologie | ||
Commandant Frank Duchatelet, police fédérale belge, sur le constat d’un accident de circulation sur autoroute de A à Z |
Sont successivement intervenus dans la salle de la Société Royale Médicale Légale de Belgique le vendredi 24 novembre après-midi :
Serge Mottiaux, substitut du Procureur du Roi au Parquet de Namur, sur l’expertise : principes et attentes du juge | ||
Ignace Lenders, expert en accident de la route, sur les opérations de constat immédiat et de jugement | ||
Sarah Wille, Expert judiciaire en toxicologie médico-légale pour l’Institut National de Criminalistique et de Criminologie (INCC/NICC) sur l’analyse toxicologique pour la dépistage des conducteurs en état d’ébriété et leur suivi | ||
Julie Smets, spécialiste en médecine légale à l’hôpital universitaire de Leuwen, sur les causes invisibles de décès chez les victimes de la route | ||
Franck Duchatelet, commissaire – Police Fédérale de la route |
Sont successivement intervenus dans la salle dans la salle plénière le samedi 25 novembre matin :
Olivier Quisquater, commissaire police fédérale belge, sur les statistiques et la prévention routière | ||||
Geoffrey Vandeputte, chirurgien orthopédique sur la réinsertion professionnelle après une lésion de la moelle épinière, une expérience personnelle | ||||
Jean-Michel Crielaard, professeur à l’Université de Liège-sciences de la motricité, sur les troubles somatoformes post-traumatiques | ||||
Dirk Michielsen, urologue, sur l’impact des accidents de la route : plus que des os | ||||
Frédéric Noel, ergothérapeute, sur l’intervention d’un ergothérapeute lors d’une mission d’expertise domiciliaire | ||||
Patrick Papart, professeur de psychophysiologie et psychiatrie légale à l’université de Liège, sur les troubles mentaux secondaires à des accidents | ||||
Michel Natalis et Françoise Marquet, médecins-conseil aux mutualités neutres, sur les Articles 136-2 : aspects pratiques et ses impacts dans les différentes législations lies aux accidents et sur le rôle du médecin conseil de mutuelle et l’aspect pratique de la gestion de l’arrêt de travail | ||||
Benoit Maertens de Noordhout, Centre neuro et réadaptation fonctionnelle sur l’amputation traumatique d’un membre inférieur. Appareillage prothétique en 2023 et perspectives futures. |