Extrait du rapport final Eurexpertise du 30 juin 2012 (Tous droits réservés EEEI © 2012)

Le projet Eurexpertise avait pour finalité, après un recensement exhaustif et une analyse objective des règles et pratiques en usage en matière d’expertise civile sur l’ensemble du territoire de l’UE, de proposer aux instances européennes des axes de réformes consensuels pour réduire les divergences constatées.
Les travaux conduits pour atteindre cet objectif se sont appuyés sur trois axes :

  • inventaire des règles et pratiques en usage dans les 27 pays de l’Union ;
  • colloque pour débattre des résultats obtenus et identifier les axes consensuels de propositions ;
  • organisation d’une conférence de consensus aux fins de valider de nouveau les apports potentiels de cette approche méthodologique scientifique sur les problématiques expertales en Europe.

1. INVENTAIRE DES RÈGLES ET PRATIQUES

Un premier inventaire, initié parla Cour de cassation française au sein du réseau des présidents de Cours suprêmes, a été réalisé sur la base d’un questionnaire sur les thèmes suivants :

  • Modalités de la décision du recours à l’expertise
  • Choix et désignation de l’expert
  • Contenu de la mission de l’expert
  • Déroulement de l’expertise (contradictoire, évolution possible,…)
  • Financement
  • Conclusion de la mission et ses effets
  • Statuts, déontologie, compétences et responsabilité de l’expert
  • Bibliographie.

Le groupe projet « Eurexpertise » constitué de dix-sept membres actifs européens (hauts magistrats, avocats, juristes et experts) s’est réuni toutes les six semaines environ pour des demi-journées ou journées complètes.
Ces travaux collectifs ont été complétés et enrichis par les apports individuels des membres du groupe et des correspondants identifiés pour chaque état.
Au détail ont ainsi été réalisés :

  • Le recueil de l’existant à partir des questionnaires complétés par de multiples échanges avec chacun des pays ;
  • La compréhension et l’analyse des réponses reçues ;
  • La rédaction d’une fiche par pays structurée selon un schéma fixé par le groupe de travail* ;
  • L’établissement d’un tableau de synthèse (28 états : UE + Norvège) et l’analyse comparative des procédures et usages en vigueur ;
  • L’identification des pistes de convergences possibles ;
  • Le recueil de commentaires auprès des juges, experts et avocats sur la réalité pratique de l’expertise dans les différents pays afin de garantir une concertation la plus large possible ;
  • La préparation des travaux du colloque de Bruxelles de mars 2012 et notamment les ateliers.

*Les fiches de chacun des 27 pays de l’UE ainsi que celle de la Norvège sont présentées dans la rubrique « Expertise, lois et Jurisprudence » de ce site.